J’ai osé… me considérer en dépression

Dépression… c’est un gros mot pour moi. Tout de suite le ton est lourd et grave. Moi en dépression ? quelle question ! biensur que non… enfin quoique… je ne sais pas. Récemment on m’a posée la question. Sinon je n’y aurais jamais pensé. Et l’idée m’a bousculée…

 

Tout dabord, je l’ai rejetée. Non je ne veux pas de cette étiquette de déprimée ! Je trouve qu’elle colle a la peau et que même quand c’est du passé, on la ressort bien facilement, « tu sais, celle qui a fait une dépression » ou encore « oui mais souviens toi, elle a fait une dépression »… Je ne sais pas pourquoi mes ces phrases me viennent en tête. Comme si la maladie définissait l’être… Probablement que je les ai entendue. Et j’avoue que je ne souhaite absolument pas me les voir appliquée ! Moi je suis forte et je ne craque pas. La dépression, très peu pour moi. Et puis soyons honnête, j’en fais des choses dans la journée ! J’arrive a me sortir du lit le matin, moi ! alors est ce qu’un dépressif fait ça ??

 

Et puis, je me suis demandée, comment ça serait si j’acceptais l’idée ? Comme si c’était quelque chose que l’on pouvait décider… Apres tout je n’ai jamais vraiment lâché. Je me suis toujours, même démotivée, poussée à agir, à tenir voir même à progresser. Même quand j’ai été fatigué, un jour ou deux, et je repartais. Alors si je laissais parler ce qui est…

 

Oui je suis fatiguée même épuisée. Je suis lassée de ne pas y arriver. Je suis stressée de ne pas  avoir repris d’activité. D’avoir perdu toute envie. Et puis je fais des insomnies. Je tourne et retourne dans mon lit. Je pleure tellement de fois au cours de la journée. Dois je vraiment m’y habituer ? J’ai perdu toute envie, et pour ne pas m’aider, le ciel est tout gris. Je me sens usée de devoir chaque jour affrontée la journée. C’est un état que je connais depuis tellement longtemps. Il disparaît puis ré-apparait. Sans cesse. Je veux que ça s’arrête. Je veux plus de joie et de rire. Plus d’énergie et de désir.

 

Alors je vais arrêter de lutter. Oui je suis éreintée. Je n’ai plus la force de me booster. Je vais lâcher prise et me laisser tomber. Déjà physiquement, mon dos, est en train de se vouter… Biensur je vais me faire accompagner. Et puis je vais aller consulter. Je sais maintenant qu’il y a différentes formes de dépression. J’ai envie de penser que la mienne est légère.  Si je prends un traitement, ce sera de l’homéopathie. Je ne veux pas de médicaments. J’ai envie de penser que je manque peut être de serotonine ou encore de vitamine D tout simplement… Je vais m’écouter et autant que je le peux me chouchouter. Je suis peut-être déprimée mais je garde confiance en moi et en ma capacité à rebondir. Après être tombée, je ne peux que me relever.

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J’ai osé… me considérer en dépression

4 commentaires sur “J’ai osé… me considérer en dépression

  1. C’est souvent en acceptant qu’on se donne une chance d’avancer, de rebondir. Ce n’est jamais facile d’accepter une réalité comme celle ci mais l’espoir d’un renouveau n’est jamais loin.
    Plein de courage.

    1. Merci Oui ce n’est pas facile et emprunt de doute. Je me dis que peut être j’exagère et qu’il n’en n’est rien… et en même temps je souffre… Merci pour ton mot et tes encouragements. 🙂

  2. Ton article me parle beaucoup.
    La fatigue perpétuelle, les crises de larmes à répétition, la « non envie » de tout et surtout l’envie de rien et surtout ce sentiment de vie, je les ai connu un temps.
    Mettre des mots sur ses maux, c’est déjà commencer à vouloir se sortir de ce nuage épais qu’on appelle dépression. Une bonne cure d’homéopathie m’a permis de me sortir de tout cela. Qu’est ce qu’elles m’ont fait du bien ces petits pilules !
    Avec le recul, ma petite dépression m’a donnée une force. C’était un mal pour un bien finalement.

    1. Oui c’est aussi ce que je crois. Mais quand il s’agit de se l’appliquer à soi…! Merci beaucoup d’avoir pris le temps de me lire et de m’écrire ces mots. Je garde confiance 🙂

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