Faire le deuil de son travail – Voilà une thématique que je rencontre souvent dans mes accompagnements. Se projeter dans un nouveau projet professionnel 🔎, amène, bien souvent, à quitter une précédente fonction. Nombreux de mes clients n’y portent pas attention. Ils relativisent, veulent passer à la suite. Vite, très vite. Pour ne pas sentir. Mais bien souvent, la cicatrice est encore à vif. Je le mesure dans les mots employés, le regard que portent mes accompagnés sur cette histoire passée. Une émotion trop forte, une rancœur, une déception, ou encore une colère, peuvent m’alerter sur le besoin d’accompagner cette transition. Le temps employé : passé ou présent. La capacité également à se projeter. Et c’est 🆗 ! Oui, cela me semble bien normal, de prendre le temps de clore un chapitre avant d’en ouvrir un nouveau. Quitter un poste nécessite une attention particulière, une écoute. Un temps à y consacrer. Une importance à lui donner.
Quitter plus qu’un travail
Oui, j’en suis convaincue. Lorsque l’on quitte une entreprise, il m’apparaît nécessaire de faire un arrêt 🛑 dessus, un focus. Pour certaines personnes, ce regard posé sur ce départ sera très rapide. Pour d’autres, il faudra un temps de plus. Tout dépend de l’intérêt porté au poste, mais aussi des conditions de cette rupture. De l’expérience de la personne, de sa sensibilité et sécurité intérieure. Quitter un emploi n’est pas pareil qu’être mis à la porte. Cela s’est-il fait violemment ou en douceur ? Sur le long terme ou de façon abrupte ? Avec respect ou sans intérêt pour la personne ? Autant de questions à poser et à aborder avec le client. Bien sûr, on aime à croire qu’il ne s’agit que d’un travail. Juste la fin d’un contrat, tout ce qu’il y a de plus banal. Mais je crois qu’un emploi représente bien plus. En tant qu’être humain, on s’attache.🔗 Plus que des missions, se créent des relations. Des collègues que l’on a côtoyés tous les jours. Des responsables qui nous ont recrutés. Parfois même des amis, qui le resteront pour toujours. Toutes ces personnes à un moment ont compté et peut-être comptent encore aujourd’hui. 💝
On quitte, également parfois, une posture ou une reconnaissance sociable. Un salaire. 💵 Une image. Une fierté. Le sentiment d’un accomplissement personnel. Un choix que l’on croyait bon, que l’on remet en question. Des souvenirs, des challenges relevés ou encore des promotions. Une passion ou des conflits. Des relations toxiques. Il reste alors une déception ou une frustration. Un sentiment de gâchis et de manque à gagner. C’est parfois tout un pan de sa vie qui s’effondre. Un rythme, une routine, une organisation. Comme pour une rupture amoureuse ou la perte d’un proche, des émotions se réveillent. Des souvenirs remontent. De façon normale, un sentiment d’injustice, de la colère 😾, de la peur et bien souvent de la tristesse accompagnent la fin d’une relation de travail.
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Faire le deuil de son travail
Face à ces difficultés ou parfois ces dénis, je me suis questionnée sur comment accompagner mes clients. En quête d’outils, j’en ai même échangé avec le directeur de mon école de Gestalt, qui a beaucoup travaillé autour du deuil et des questions de fin de vie. Et avec la pratique et l’expérience, la première chose qui me semble aujourd’hui évidente, c’est déjà d’en parler. 🔉 Si tu vis cette situation ou y a été confronté, je t’invite à poser des mots sur ton vécu. Sur cette vie d’avant qui s’arrête. Ces souvenirs et ces émotions présentes. Ne pas faire comme s’il ne se passait rien. Prendre le temps. 🕰 C’est une étape par laquelle toute personne qui change d’emploi doit passer. Une étape indispensable, utile et nécessaire, pour passer à l’étape d’après. Rien ne sert de vouloir aller trop vite pour transformer ces émotions dites négatives. Elles doivent être vécues même si elles apparaissent désagréables. Il ne s’agit pas de vouloir tout de suite les transformer ou les faire disparaître. En effet, je reste convaincue que nos émotions enfouies, reviennent en effet boomerang. Parce qu’elles n’ont pas été écoutées, elles réapparaissent bien plus fortes, pour être sûres d’être entendues et considérées.
Et parce qu’il est parfois difficile d’être compris par son entourage qui ne vit pas ce que l’on vit, parce qu’il peut être difficile d’en parler, je crois au bien fait d’être accompagné. Dans ce changement, cette étape. Parce qu’un regard neutre, extérieur, peut donner un nouvel angle de vue sur ce qui se passe. Et parce qu’un professionnel de l’accompagnement saura vous écouter 🦻 sans jugement. Avec bienveillance. Autant de fois que nécessaire. Pour vous aider à traverser cette étape inconfortable. Vous accueillir et vous soutenir dans cette étape de vie.
Digérer, assimiler pour mieux se projeter
Pour faire le deuil de son travail, je crois bon, également, de prendre une feuille et un crayon et de poser par écrit le bon et le moins bon. Faire le tri. De cette expérience professionnelle qui s’achève. Que vas-tu regretter ? Qu’est-ce qui va te manquer ? Quelle motivation initiale est toujours là ? Que veux-tu conserver de cette expérience ? Mais aussi, en face de ça, écrire tout ce que tu jettes.🚮 Tout ce que tu ne veux plus et ne souhaites plus rencontrer. Tout ce dont tu te serais bien passé. Cet exercice permet, ce que l’on appelle en Gestalt, l’assimilation. S’approprier un vécu, un ressenti. Par ce travail, tu choisis ce que tu décides de retenir, d’apprendre de cette expérience et qui pourra te servir de point d’appui pour la suite. Puis ensuite, petit à petit, cette histoire passée laissera place à ton envie. 🌱 Une nouvelle graine pourra germer, qui prendra racine dans ce souvenir.
Je trouve très juste tout ce que tu as écrit. Pas facile de lâcher, même par choix, ce qui nous a défini, en partie, tout un temps….
Merci pour ton retour ❤️ Oui, il s’agit parfois de retrouver une identité personnelle en quittant une identité professionnelle.