La douleur. Elle se terre, au fond de moi. Elle prend toute la largeur de mon buste. Part du bas du cou, et va jusqu’au-dessous de ma poitrine. Elle est lourde, dure, compacte. D’ailleurs, mon dos se voûte un peu sous son poids. Elle me fait me courber en avant. Avec mes bras croisés, comme pour la retenir, juste devant. Ma respiration en est étouffée. Le souffle court, je voudrais la voir s’en aller…
La douleur, moi et les autres
Ma douleur m’empêche de ressentir. Tous les mots doux que je peux recevoir. Rien ne passe, elle fait barrage. Je suis comme coupée. De tout ce qui se vit autour de moi. Je suis absorbée par elle, voir totalement absente. J’aimerais ressentir la chaleur que l’on m’envoie. Partager tout simplement leurs doutes, leurs surprises, ou leurs joies. Mais ma douleur a le monopole des émotions.
Ma douleur est lourde. J’ai le sentiment de porter le poids du monde sur mes épaules. Je vois tous ces regards compatissant qui ne demandent qu’à être rassurer. De peur de les attrister, je ne suis pas en mesure de leurs dire que « Non, ça ne va pas. Je souffre. » Et pour ne rien arranger, je me sens terriblement coupable.
La peur de la souffrance est bien pire que la souffrance elle-même. Paulo Coelho. Share on X
Et garder le silence
Ma douleur est liée à cette souffrance que je vis seule. Je voudrais la partager pour me soulager. L’évacuer sous forme de pleurs. Mais aucune larme ne sort. Quelques mots parfois. Mais je ne sais pas vraiment pourquoi, je garde toujours la « tête froide ». Je ne peux vraiment en parler à personne. Comme si aucun autre humain ne pouvait ressentir la même tristesse. Si, j’imagine, en étant passé par là.
Ma douleur est silencieuse. Et j’ai une fâcheuse tendance à ne pas la considérer. Je l’étouffe autant que je peux. Pour ne pas avoir à la regarder en face. J’ai tellement besoin d’avancer. Je ne veux pas lui laisser de place. J’ai l’envie de poursuivre tous mes rêves et mes projets. J’ai besoin de positif et souhaite garder le sourire pour continuer.
Mais voilà, ma douleur me fatigue. Où plutôt moi à la contrer. Je ne peux pas continuer à faire comme si elle n’était pas là. Elle me bouffe de l’intérieur et m’empêche de dormir. J’ai donc décidé avec cet article de vous la partager. En la laissant sortir avec des mots. Comme pour lui dire que je l’ai entendu. Que je ne veux pas l’ignorer et souhaite même l’accueillir. Je n’aime pas ce que je vis. Ma douleur est morale autant que physique. Avec vous, je suis contente d’enfin la ressentir.
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Laisser la douleur s’exprimer permet justement de lâcher prise. La nier n’est jamais une solution même si je comprends très bien que ce ne soit pas facile de l’accepter pour ce qu’elle est.
Bravo d’avoir osé en parler ouvertement ici Emeline.
Je t’embrasse. Mes pensées t’accompagnent.
Merci Marie ❤️ J’ai besoin d’être honnête En l’etant ici, je le suis aussi avec moi Et écrire m’a soulagée Des bisous 😘
J’espère que ta douleur physique est un peu moins forte aujourd’hui … et que tu vas réussir petit à petit à mettre des mots sur cette douleur morale …
Courage. je suis là, si tu as envie, besoin
Merci Orchidée 🙏❤️ Oui j’apprends à m’appuyer Prends soin de toi 😘
Pas sûre que les mots suffisent dans un cas pareil. :/
Oui… Les mots me manquent… Merci Ornella d’être la ❤️
Je suis désolée d’apprendre que tu souffres autant. J’espère que partager ta douleur avec nous contribue à l’alléger un peu… J’espère aussi que tu vas trouver un thérapeute pour t’aider à soulager la dimension corporelle de cette souffrance, via des massages, de la kinésithérapie ou autre. Il existe de nombreuses techniques pour réapprivoiser son corps, même si c’est difficile…
Merci Nadège ❤️ En partageant ma douleur, mon corps s’est apaisé déjà… Prends soin de toi Bis
Bonsoir douce Emeline,
Merci pour ton partage ou chacun de nous peux s’y retrouver…
Tu as entièrement raison de vivre Les Émotions (peur, colère, tristesse,douleur…) les accueillir comme tu le dis si bien…comprendre ce que ça réveille en nous…car elles sont poisons si on ne leur donne pas le droit d’expression et tôt ou tard elles ressurgissent occasionnants encore bien plus de dégâts.
Une fois, exprimés et peu importe la méthode, l’écriture en reste un bon moyen, les larmes, les cris…il faut les laisser partir….et c’est à partir de ce moment là….qu’opère à nouveau la magie, une porte s’ouvre, la lumière ressurgit…. Les yeux pétillent, Le cœur se remet à vibrer au tempo de nos joies et de ces delicieux instants ou l’on prend conscience, qu’on vit le bonheur ! Douce nuit 🙂
Merci Adélaïde 🙏❤️ Oui tellement Je suis vigilante à la laisser s´exprimer sans m’empêcher de vivre Belle journée à toi