Ralentir… Comment dire, depuis quelques semaines, je suis l’incarnation même de la lenteur…! Pour tout ! Le lancement de mon activité en freelance, l’organisation de la vie de famille, l’écriture ici sur le blog, parfois même dans mes retours à mes amis… Et la chaleur actuelle, ne m’aide pas à accélérer le rythme ! Rien ne me presse. Je me sens avancer tellement doucement, et en même temps ne culpabilise pas vraiment. Elle est là, la vraie différence par rapport à avant. Comme si, je n’avais plus la même notion du temps. C’est à la fois très confortable mais aussi bien déstabilisant. De me voir avancer de façon si microscopique, et en même temps de garder confiance…
Lâcher prise
J’y vois une sorte de lâcher prise. Une envie de quitter ce contrôle omniprésent que j’essaye de maintenir dans ma vie. Comme si j’avais le pouvoir de tout contrôler en contrôlant aussi le temps ! Mais en écartant mes yeux de ma montre ou de mon agenda, en me foutant la paix, je vois comme j’avance en douceur. Et ça, c’est plutôt nouveau et vraiment agréable. Ralentir, c’est comme arrêter une forme de violence. Je ne me flagelle plus de ne pas être aussi rapide. En acceptant l’idée que le rythme que j’ai actuellement est celui dont mon corps a besoin, je me fous la paix. Nos heures de repas sont décalées, les couchers se font de façon plus tardive. Je suis davantage dans l’instant présent. Une chose à la fois. Et les moments simples et bons en famille se multiplient. Comme par magie.
J’ai ce sentiment d’arrêter d’être la locomotive pour constamment tirer le train. Et bizarrement – ou pas ! – les choses se font et ces changements n’ont pas de réels impacts ! Sauf peut-être de façon positive ! Finalement ralentir, c’est tout simplement vivre à mon rythme. En ne me laissant pas guider ou contrainte par tout ce qui m’entoure. Ou ce que je pourrai imaginer que l’on attende de moi. Je lâche. Je sais bien que dans l’idéal, je devrais être à 200 % dans le lancement de mon activité. Financièrement parlant, on approche du précipice… Et pourtant… Rien n’y fait. Alors j’arrête !
Être épanouie
Je fais ce que je peux avec mon énergie du moment… Entre la formation Gestalt, ma vie de famille, le blog et le lancement de mon activité en freelance, je ne peux pas me dédoubler ! Et je veux vivre ces moments précieux au contact de mon bébé… J’ai lâché mon côté sérieux, prévoyante et rigide. Seul l’avenir me dira ou tout cela va me mener… En attendant, je vis. J’ose, comme qui dirait ! Et espère ne pas le regretter… Et il semblerait que cela me réussisse ! On me l’a renvoyé récemment : « Emeline, tu rayonnes et sembles épanouie ». Les bienfaits des hormones, vous me direz… Mais pas que. Jamais je n’ai autant pris soin de moi.
En formation Gestalt durant 4 jours la semaine dernière, je ne me suis jamais sentie aussi bien. En groupe ! Moi ! Tu imagines ! Mes peurs et mes angoisses ont disparu. Lorsque le besoin se faisait sentir, je me suis isolée pour me reposer, une grande première ! Sans penser à cette croyance désuète que lorsque l’on vit en communauté, il faut constamment être ensemble sans penser à soi. Qu’il faut suivre le rythme du groupe même lorsque l’on est fatigué. Pour ne rien manquer. Je n’ai pas profité des soirées le soir. Frustration, certes. Et en même temps, ralentir m’a nourri tout autrement. Et m’a permis de gérer mon stress.
Apprendre à ralentir
Je me sens bien et je crois que cela n’a pas de prix. J’ai envie de croire que cette énergie qui me fait défaut aujourd’hui, va revenir une fois que j’aurai donné la vie. Tu me diras, avec les nuits blanches qui m’attendent, ce ne sera peut-être pas le cas ! Mais je ne sais pas… Quand je vois mon envie de reprendre le travail après la naissance de notre premier enfant, j’ai envie d’y croire… En vous l’écrivant, je me bats avec cette idée que je suis une grosse fainéante. Que je vais regretter très fort d’ici quelques mois, de ne pas m’être davantage fait violence… On verra. Ralentir est nouveau pour moi. J’essaye, j’expérimente. Et je vois comme cela est bon et ressourçant.
Et ne crois pas que je ne fais rien ! Je continue à distribuer mes flyers, à favoriser les rencontres pour développer mon réseau. Je travaille également sur la rédaction d’une future formation. Réellement, je ne me suis jamais autant impliquée dans les obligations familiales et administratives ! C’est pour dire ! Mais je le fais différemment, au ralenti… En fonction des opportunités et de mon envie. J’écoute mon besoin, je saisis ce qui se présente. Et ai ce sentiment de vivre dans du coton. Et qu’est-ce que c’est bon ! Comme si l’avenir devant moi s’était éclairé. Je vois un peu plus loin et me sais entourée. Comme si je n’avais plus cette pression, ce couperet au-dessus de la tête qui me disait « dépêche toi ! La vie est courte ! Tout peut s’arrêter du jour au lendemain, tu le sais ! »
Ralentir pour un mieux vivre
Oui, j’en ai toujours conscience. Que la vie peut me surprendre et pas forcément dans le bon sens. Mais je commence aussi à assimiler, que ce n’est pas mon semblant de contrôle qui peut y changer quelque chose. Je vois plus loin et de façon positive. J’apprends à garder confiance et à me dire que chaque moment est différent. Que si, aujourd’hui, je ne suis pas celle qui va vite et est efficace et concise, je l’ai été une bonne partie de ma vie. Et ça reviendra ! Je n’en doute pas ! Je connais mon énergie, mon côté optimiste et mon envie de croquer la vie. Il s’agit d’une période. D’un besoin. Il est bon pour moi d’y répondre et d’en prendre soin. J’ai besoin de doux et de calme. Ralentir n’a rien d’honteux. Dissocions-le de la fainéantise. C’est ma façon actuelle de profiter de la vie.
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Mais prends le temps, t’es enceinte en plus, laisse toi vivre. 🙂
🙂 Merci Ornella … oui, c’est assez contre nature chez moi ! C’est une lutte interne de tous les instants de ne pas me juger sur mon attitude… mais, même dans ma tête, j’avance 😉 Prends soin de toi Bises
Comme je comprends Emeline, moi qui aime que tout aille vite, qui contrôle sans cesse. Lâcher prise, ralentir est un travail de chaque instant. Mais je crois que c’est ça l’essentiel. Courir après quoi? On ne contrôlera jamais tout. Se laisser porter par ses envies, besoins, c’est important et sain.
Belle fin de semaine à toi! Bises
Je me dis que c’est vraiment un luxe, et m’interroge sans cesse sur le fait de pouvoir me l’offrir… Merci Marie pour tes mots Belle journée à toi Bises
Ohla mais à mon sens tu es tellement dans le juste ! Merci d’ailleurs d’en parler, parce que ça démocratise cette idée ! J’essaie aussi de ralentir, de me respecter, de ne pas (trop) me prendre la tête, c’est un travail de tous les jours… Belle journée 🙂
Oh oui ! Merci Alice & Shiva pour ton retour 🙂 Oui c’est moins simple que cela y parait pour beaucoup 😉 Bon weekend ! Bises