J’ai osé… vouloir accepter ma fragilité

Accepter sa fragilité - Laisser parler sa vulnérabilité

Accepter ma fragilité – Je n’y suis pas encore mais j’essaye. Ne plus espérer être parfaite. Accepter ma fragilité et surtout vivre avec. Arrêter de vouloir me contrôler et de choisir ce qui me définit. Faire avec qui je suis. Mes tremblements, mon hypersensibilité. Considérer ma fragilité comme une vraie richesse. Cette faille par où passe la lumière. Ne plus me mettre à l’écart. Cesser de me battre. Ne plus jeter sur moi un regard de pitié. J’apprends à regarder en face la réalité. Oui, j’aurai toujours mes faiblesses. Elles parlent de ma singularité.

Créer une carapace

Accepter sa fragilité - Montrer sa vulnérabilité

Depuis des années, le tremblement de mes mains est mon pire ennemi. Il me fait honte. Il traduit mes émotions. Dans les situations les plus banales, je suis envahie par la peur et l’angoisse. Quand je voudrais le cacher et faire comme si tout allait bien, ce tremblement parle pour moi. Je me sens totalement en décalage. Il est ma fragilité, ma défaillance. Je lutte contre lui en permanence. Il détermine mes actions ou mes décisions. J’évite autant que possible la confrontation. Je cherche des stratagèmes pour le voir disparaître. Et multiplie les formes d’accompagnement : Gestalt thérapie, hypnose ou encore EMDR.

Mais soyons honnête, rien n’y fait. Ma fragilité est toujours bien présente. Et si je laissais exister ma vulnérabilité ? Et si, plutôt que de lutter contre elle, je vivais avec ? C’est ce que j’ai fait ce weekend. Sans me mettre trop en danger ou me faire trop mal, j’ai choisi d’accepter de vivre ce handicap.

Accepter ma fragilité

On me propose d’aller déjeuner à l’extérieur. Je ne connais pas beaucoup les deux personnes qui m’accompagnent. Je sais que la situation génère chez moi beaucoup d’angoisse. Que probablement je vais trembler. Que mes mains vont s’exprimer. Malgré cela, en ayant conscience du risque, j’accepte. Et comme j’avais pu l’imaginer dans ma tête, sur le moment, c’est le malaise. J’essaye d’assumer cette réaction qui ne laisse pas l’autre indifférent. Vivre l’instant présent avec la tempête émotionnelle qui s’agite à l’intérieur de moi. Lutter contre toutes mes croyances qui me répètent l’absurdité de la situation. Mes mains ne cessent de trembler. J’ai de vraies difficultés à manger. Mais je ne baisse pas les bras. Je vais à ma vitesse. J’exprime ma difficulté. L’une des personnes présente me propose une alternative pour me permettre de déjeuner. Je ne la saisie pas. Au fond de moi, je sais que je vais me calmer.

Accepter sa fragilité - Casser sa carapace

Apprivoiser cette peur et mes pensées. Apaiser ce mal-être et le dépasser. Et c’est ce qui finit par arriver. Une fois l’entrée avalée avec difficulté, je suis passée au plat sans ne plus être débordée. Bien sûr ce repas a été difficile. Toutes ces émotions de honte, de tristesse et de peur ressenties. Mais aujourd’hui je sais qu’elles ne résument pas ce moment partagé. J’ai également pris du plaisir. D’avoir échangé avec mes interlocuteurs. De ne pas avoir mangé seule. J’essaye autant que possible de dédramatiser. J’ai bien conscience que m’y confronter tous les jours serait trop souffrant. Mais petit à petit, essayer. Malgré la gêne ressentie, j’ai un peu de fierté. J’ai osé laisser vivre ma fragilité. Et surtout je n’oublie pas : elle ne me définit pas. Ce n’est qu’un pan de ma personnalité.

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J’ai osé… vouloir accepter ma fragilité

8 commentaires sur “J’ai osé… vouloir accepter ma fragilité

  1. S’accepter tel qu’on est… Un objectif pour pas mal de monde mais pas forcément évident à concrétiser ! Pourtant c’est vraiment vital pour vivre pleinement au quotidien. Ça fait du bien de lire un article comme celui-ci, ça encourage à dépasser ses limites et à s’assumer =)

  2. Tu as la meilleure démarche qui soit. En effet, il faut accepter, accueillir. On lutte contre des moulins à vent en voulant se débarrasser et repousser l’ennemi. L’apprivoiser est la meilleure solution.

  3. Merci pour ve témoignage … du mal à accepter une situation de dépression suite à une lombosciatiqur de 2 mois.

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