La honte. Un sentiment que je préfère oublier, ignorer. Me faire croire que je ne connais pas et qu’il vaut mieux en rigoler. Il traverse tout mon corps. Me fait rougir et trembler. J’ai un nœud au ventre. Des bouffées de chaleur. Et la sueur apparait. Je suis comme oppressée. Un poids lourd sur mes poumons. Je ressens un malaise, un mal-être. J’ai des pensées qui se répètent.
La honte. L’envie de me cacher. Le souhait de disparaitre. Je cherche une position, une nouvelle posture pour me calmer. Une émotion si intense et inconfortable. A ce moment précis, personne ne voudrait être à ma place. Moi qui ne prie jamais, j’essaie. Je tente le tout pour le tout pour me sortir de cette galère.
La honte. Une attente insoutenable. La terre s’arrête de tourner. Chaque seconde devient une éternité. Je me raccroche aux branches et au moindre espoir que ça se tasse. Je me répète que je finirai par m’apaiser. La situation n’est pas non plus désespérée.
La honte. Le regret que ce soit arrivé. Je fais ce doux rêve de revenir en arrière et me promets de tout faire pour que, jamais, un tel moment ne se répète. Et cette question Pourquoi ? ou encore Mais qu’est-ce que j’ai fait ? J’ai beaucoup d’interrogations face à autant d’absurdités.
La honte. Ce grand moment de solitude. Je n’ai aucune main tendue sur lesquelles m’appuyer. Je me sens seule, à nue. J’aimerai pouvoir demander de l’aide. Etre réconfortée. Mais à ce moment-là, je ne peux compter que sur moi. Ma douleur m’empêche de m’exprimer. Je suis désarmée.
La honte. Et ces regards qui me transpercent. Je me fais un film de ce qu’ils peuvent imaginer. Je reste avec cette impression que tous les spectateurs de la scène ne voient plus que cet instant embarrassant en me regardant. J’ai cette idée persistante que je suis devenue ce moment de gêne et qu’il me définit à tout jamais.
La honte. Avec le souvenir remémoré, les émotions ressurgissent presqu’aussi fortes. Un évènement que l’on ne partage pas, que l’on enfoui en soi. Que même ici je ne vous raconterai pas. Un secret inavouable.
Pas facile de gérer la honte.
Parfois c’est encore mieux d’oser en parler.
C’est ce que j’essaye de faire en ce moment. Je ne veux plus de secrets inavouables.
Merci Marie et bravo pour oser en parler Je crois qu’en effet ça aide a avancer C’est ce que je fais avec ma psy en toute intimité mais pas ici 😉 Belle journée a toi
Ma maman m’a toujours dit qu’un moment de honte était vite passé…
Mais bon, je suppose que cela dépend aussi de la situation…
Belle journée 🙂
Oh oui ça passe vite Mais sur le moment c’est très long Et ensuite ça pollue l’esprit… Merci pour ton partage et très belle journée a toi aussi <3
OUTCH, c’est fort, ce que tu dis. Un secret inavouable ??? Je t’envoie de l’amour et de la lumière.
Merci Ornella <3