Je ne me vois pas réussir…

je ne me vois pas réussir - Je n'arrive pas à imaginer mon rêve se réaliser

Je suis à un tournant de ma vie. Voilà 3 ans que j’ai quitté mon CDI. J’ai retouché quelque peu au monde du travail, durant 2 mois, au cours de cette période. Mais, le pas de géant que je fais à nouveau en ce sens, est le lancement prochain de mon activité en freelance. Un rêve pour moi. Je n’ai jamais été aussi proche d’être dans sa réalisation concrète, et pourtant j’ai perdu presque toute mon envie et ma joie. Je suis comme figée devant ce qui m’attend. Désabusée, je ne sais plus par quoi commencer. Le doute est là. La peur prend le dessus. Je n’arrive pas à me voir vivre ce rêve. Je ne me vois pas réussir, si je suis totalement honnête…

"La difficulté de réussir ne fait qu'ajouter à la nécessité d'entreprendre." Citation de Beaumarchais Cliquez pour tweeter

La peur du plein contact

M’imaginer vivre ce dont j’ai toujours rêvé me terrifie. Et me semble tout simplement impossible à envisager. En Gestalt, on pourrait appeler cela la peur du plein contact. Une peur de se sentir en osmose, moi et mon environnement. De me retrouver dans une situation de lâcher prise et d’échange, où je donne et je reçois en même temps. Une situation où l’énergie est haute, et la confiance palpable. Un moment heureux qui nourrit et rend belle la vie. Un vrai moment de partage et d’épanouissement en somme. Incompréhensible n’est-ce pas ? De redouter autant le bon ? Et tellement triste aussi, de ne pas pouvoir penser que cela puisse m’arriver…

La peur de réussir

Mais je sais pourquoi. Je suis en plein dans mes mécanismes de résistance. J’ai le souvenir de différentes expériences de plein contact en tête. Et elles se sont terminées en échec cuisant. Ou plutôt devrais-je dire, en une fin tragique, et déchirante. Car c’est ce à quoi j’évite de penser quand je me retiens d’imaginer le meilleur. C’est à la chute possible et violente derrière. Je vous en ai déjà parlé ici. Je crains que mes expériences passées ne se répètent. Ma mémoire le sait. J’ai déjà touché du doigt le bon et me suis brûler les ailes juste après…

Les conséquences de mes résistances

Ne pas s'imaginer réussir

J’ai beau le savoir et en avoir conscience, rien n’y fait. Je n’arrive pas à changer ma vision des choses. Croire qu’avec le bon, le mauvais n’est pas associé. Je voudrais pouvoir rêver sans forcément imaginer le pire qui m’attend. Que la réussite puisse durer. Mais mon agacement n’y change rien. Mon cerveau bloque. Dès que je commence à me visualiser dans mon cabinet, mon esprit s’échappe. Mes émotions me prennent le ventre. Impossible pour moi plus longtemps de m’associer à cette image. Mes yeux se ré-ouvrent et je suis passée à autre chose. Me projeter réussir ne peut durer que quelques secondes. Le mot « trop » arrive vite… trop fort, trop d’émotions, impossible…

Et les conséquences se font vite sentir. Je perds toute mon énergie. Et c’est ce qui se passe pour moi en ce moment. Comme je ne vois pas le pourquoi, ni le positif, tout est contrainte et obligation. Je me bats avec des « À quoi bon ? ». Comme rien n’est possible et surtout pas le meilleur, je me lasse et pars déjà perdante. Moi qui suis de nature optimiste, tout est devenu sombre et triste. Persuadée que tout ce que je mets en place ne servira à rien. J’ai à peine commencé que déjà j’ai envie d’arrêter. Malgré l’espoir, je broie du noir et doute de moi.

Je ne me vois pas réussir

Mais je ne vais pas laisser tomber. Même si la période est difficile. Même si ce n’est pas le meilleur état d’esprit. Je m’énerve moi-même à ne plus croire à la réalisation de mes rêves. Mais je ne lâche pas. Tant bien que mal, je vais, petit à petit, avancer. Je dois apprendre la patience. J’apprends à accepter que je ne peux contrer, simplement parce que je l’ai décidé, mes vieux mécanismes de défense. La période n’est pas agréable. Mais si je m’entête, la vie me prouvera que j’ai raison. Le bon m’attend et le mauvais ne sera pas là. J’ai besoin d’y croire et de le vivre pour que cette réalité s’ancre en moi.

Je ne me vois pas réussir

Aujourd’hui je ne me vois pas réussir. Mais cela ne veut pas dire que ce n’est pas possible. Je veux croire que mes rêves vont se concrétiser. Plus que dans ma tête, dans la réalité. Je sais aujourd’hui que, malgré ma volonté, me projeter avec la réussite me chamboule. Et j’apprends à l’accepter. Je respire, souffle et laisse l’émotion sortir. J’ai aussi droit à ma part de bonheur. Cette inquiétude et tristesse aujourd’hui qui m’animent, vont bientôt laisser la place à la joie d’avoir grandi.

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Je ne me vois pas réussir…

14 commentaires sur “Je ne me vois pas réussir…

  1. Des petits pas chaque jour. Chaque jour, faire une tâche, deux, trois, plus si tu t’en sens capable pour aller dans le sens de l’accomplissement de ton rêve. Et te féliciter chaque fois pour toutes les tâches accomplies de la journée, ou la seule que tu fais faite, sans jugement. C’est comme ça qu’on avance, quand on n’a pas confiance.

    1. Oui Merci Ornella C’est exactement ça J’avance à ma vitesse malgré mon agacement et mon envie d’aller plus vite… Belle journée à toi et avec un peu d’avance bon we !

  2. Je pense que douter est naturel et presque normal. Après il faut y aller pas à pas comme le dit Ornella. Chaque jour poser un acte et petit à petit la confiance va revenir.
    Grosses bises Emeline et prends soin de toi

    1. Merci Marie. Oui j’avance malgré tout. Je viens de recevoir mon 1er témoignage client et il m’a beaucoup touché. C’est une pierre supplémentaire sur laquelle je peux m’appuyer 😉

  3. Moi je reste dans un boulot qui me rend folle parce que j’ai peur de me retrouver sans rien et que je ne sais pas ce que je veux / peux faire d’autre 🙁

    1. C’est que ce n’est probablement pas encore le bon moment. Aie confiance. Et si la situation devient insoutenable, je ne peux que t’encourager à te faire aider. Un appui extérieur souvent change tout. Bon cheminement à toi Douniay.

  4. Olala, comme je me reconnais. Quand j’étais plus jeune, je me laissais avoir par cette peur mais depuis, je l’ai identifiée et même si ce n’est pas top d’aller de l’avant comme ça, je n’abandonne pas et continue. Parfois, les choses foirent et d’autres fois, réussissent…mais au moins, j’avance plus que lorsque j’abandonnais…

    1. Bravo Elisa et merci pour ton partage plein d’espoir. Je ne compte pas non plus abandonner mais j’espérais tellement que la joie soit plus présente… J’accueille. Je suis en plein changement et la tristesse fait partie des étapes à traverser. Et j’avance ! Bon we Elisa ! Bis

  5. Je découvre ton blog avec cet article et je comprends ton sentiment. C’est difficile de faire le grand saut. On a peur de l’échec… Mais parfois aussi de réussir. Et puis être freelance, c’est aussi un grand tournant. En plus de son métier, on devient un véritable caméléon de l’administration, et un peu un comptable, aussi… Mais je crois en le pouvoir de la projection ! Crois en toi et le chemin te paraîtra tout de suite plus lumineux.
    Je viens d’ailleurs d’écrire un article sur le travail en freelance qui pourrait t’intéresser. N’hésite pas si tu as des questions, c’est toujours un plaisir de s’entraider !

    1. Merci Pauline 🙂 Je suis allée découvrir ton blog ; j’aime nos points communs 😉 J’aurai plaisir à te suivre Belle route à toi et au plaisir de te lire

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