J’ai osé… suis-je devenue superficielle ?

Je redoute d’être superficielle. D’être passée du côté des blogueuses qui, pour garder leurs lecteurs, abordent des sujets bateaux et sans profondeur. D’être dans de la masturbation intellectuelle. Comme si ma vie, mes écrits, étaient devenus fades. Que tout ce que j’avais à partager ici, manquait de vivacité et d’âme. Et si j’étais devenue futile ? Si je faisais partie de ces filles « gnangnan », qui se regardent constamment le nombril ? En partageant davantage une façon de penser que des expériences ou des ressentis, j’ai le sentiment de rester en surface. Suis-je vraiment devenue creuse et sans intérêt ?

 

Nos traces en ce monde sont les plus lourdes là où nos pas furent les plus légers. Adorable Clio de Jean Giraudoux. Cliquez pour tweeter

 

C’est quoi être superficielle ?

 

 

Actuellement, j’ai le sentiment que ma vie est, en quelque sorte, plate. Qu’elle manque d’intensité et de rebondissements. Moi qui suis habituée à vivre comme dans les montagnes russes, un coup très bas, puis à nouveau très haut, je suis déstabilisée de me sentir posée, au milieu. Je continue à écrire et à partager. Mais je ne vois pas bien où est l’utilité. Les courbes de mon électrocardiogramme deviennent lisses. Les choses sont presque trop faciles.

 

Comme si, sans les remous et les vagues, ma vie perdait de son éclat. Finalement, je m’ennuie. Ce que j’aborde ici me semble bien futile. Partager mon bien-être, ma joie, me semble accessoire et banal. Comme si être dans la légèreté, manquait forcément d’intérêt. Suis-je devenue superficielle, en devenant simplement heureuse ? Et si la profondeur de mon âme et l’intensité de ma douleur étaient liées…

 

Le bonheur manque-t-il d’intérêt ?

 

Et comme j’ai terminé les groupes de Gestalt, je ne vis plus ces moments intenses, où je suis débordée par mes émotions. Dernièrement, je n’ai eu que peu l’occasion d’échanger avec mes amis. De philosopher et de partir dans de grandes introspections. Pour les prises de conscience, les grands chambardements, on repassera. Et l‘inaction des vacances ne m’aide pas.

 

J’ai le sentiment de ne faire que parler. D’aborder des sujets auxquels on pense lorsqu’il n’y a plus rien d’intéressant. Je me sens comme vide, et uniquement dans l’apparence. Car oui, tout va bien, mais je sais, au fond de moi, que j’ai encore beaucoup de travail à faire sur moi. Mes angoisses existent toujours. Je n’y suis simplement pas confrontée en ce moment. Je culpabilise d’être si positive sans partir au combat. Pas si facile de baisser les armes.

 

Mais ce qui est confortable et doux manque-t-il forcément d’utilité ? Ce n’est pas parce que je ne suis plus secouée dans tous les sens, que j’ai perdu mon authenticité et mon envie de comprendre. Le bonheur n’est pas synonyme de superficialité. Je me sens bien. L’été est là. Je vais apprendre à me laisser porter. Ma rentrée va être intense. Je sais que probablement je vais devoir me dépasser. Alors pourquoi ne pas profiter de cette période « creuse » pour me ressourcer, en arrêtant de me juger ?

 

 

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6 commentaires sur “J’ai osé… suis-je devenue superficielle ?

  1. Je trouve tes articles toujours très justes et inspirants Emeline.
    Toutefois je comprends ce que tu veux dire, je suis passée par là aussi. J’ai longtemps pensé que souffrir donnait de la légitimité à mes partages et du coup que mon bonheur quand il s’est présenté serait mal interprété.
    Le bonheur n’est jamais quelque chose de lisse, c’est une philosophie de vie qui n’empêche pas les creux de vague, angoisses et remises en question. Heureusement car c’est ce qui nous permet d’avancer et de progresser et d’accompagner les autres.
    En ce moment je me rends compte que je me crée moi même des problèmes et des maux, comme si « être bien » dans sa vie c’était « mal »!!

    1. Oh oui comme je comprends ! Merci beaucoup Marie Tes mots me font vraiment du bien Oui les vagues sont moins hautes mais elles existent toujours… et heureusement ! Apres comme tu le dis si bien, ce n’est cependant pas à nous de faire les remous… 😉 Mais ça s’apprend et c’est ce que tu es en train de faire J’ai confiance <3

  2. C’est quelque chose que je comprends aussi !

    Au début, quand j’ai ouvert mon blog, c’était pour partager tout ce qui ne s’était pas bien passé dans ma vie. Là, j’en suis à un stade où je me suis libérée de tout.

    Et comme toi, j’ai peur d’être superficielle. En fait, non. Tu es juste bien dans ta vie et ça aussi, c’est top à partager. Ca n’en est pas moins salé ou sucré que le reste des montagnes russes ;).

    Peut-être que tu vas passer par une chute d’inspiration. Ca a été le cas pour moi. Qu’écrire ? Quoi partager ? Ne t’inquiète pas, ça reviendra. Quelque part, je trouve ça très sain !

    1. Merci Rozie C’est exactement ça Je me sens comprise et ça fait du bien 😊 Oui j me dis que je vais peut être moins écrire et en même temps ça m’embête… Les vacances arrivent et la pause va me faire du bien Je suis ouverte à ce qui doit se passer On verra ! Bel après-midi Rozie Bises

  3. Cette sensation de plénitude et de bonheur est au contraire bon signe je trouve. La vie ne peut pas être qu’une grande course à 100km/h, nous avons tous besoin de ces moments de repos, de relâchement et de calme !

    Bisous ma belle,
    Pêche

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