J’ai osé… l’alcool et moi

Je me suis toujours questionnée sur ma relation à l’alcool. À partir de quand dois-je m’inquiéter de ma consommation ? À quel moment parle-t-on d’addiction ? Je reste vigilante. Ce sujet me fait peur. Je bois de l’alcool depuis que j’ai 13 ans. Si l’envie est là, je ne me gêne pas. Et déguste ainsi facilement, le soir, en cuisinant ou en dinant, un verre, seule. Il y a des périodes où je peux boire de l’alcool tous les jours. Et d’autres, comme en ce moment, où je préfère faire un jeûne. Je me sens faire partie de ces personnes à risque. Et pour m’assurer que je ne franchis pas la limite, très régulièrement, je me questionne.

 

L'ivresse est un changement de pays, on est à mille lieues de soi quand on est ivre. Adolphe dHoudetot. Cliquez pour tweeter

 

L’alcool et moi

 

Comme dirait Obélix, je suis tombée dedans quand j’étais petite ! L’alcool est très présent autour de moi, dans ma famille. Pendant toute mon adolescence, et plus précisément de 13 ans jusqu’à au moins mes 22 ans, j’étais soûle tous les samedis soirs. À m’en rendre malade. Cela faisait partie du jeu et des sorties entre amis. Et j’étais loin d’être la seule ! Je suis originaire de Vendée et alcool et traditions sont associés. Celui qui ne boit pas aura du mal à s’intégrer. Et malheureusement à cet âge-là, plus tu tiens l’alcool, plus tu gagnes en respect

 

Ma consommation a, heureusement, beaucoup évolué ! Là où avant, je cherchais coûte que coûte à m’enivrer, aujourd’hui j’ai plaisir à déguster un bon verre de vin ou une bière bien fraiche pour me rafraichir. La quantité n’est plus la même et la consommation plus étalée sur la semaine. Et puis, de plus en plus, mon corps rejette toute forme d’abus. Les lendemains sont si difficiles, qu’avant de recommencer, je réfléchis à deux fois. Plus jamais comme la dernière fois ! Je n’associe plus alcool et échappatoire. C’est, à l’inverse, davantage un temps d’échange et de partage. J’avais auparavant besoin de l’alcool pour me lâcher et apaiser ma mélancolie. Aujourd’hui heureuse, même sobre, je peux partir dans un bon délire !

 

Est-ce ça la limite ?

 

Je n’ai pas de réponse exacte à cette question. Mais aujourd’hui je suis sereine. Je sais dire non. Et considère que ma relation à l’alcool est saine. Je ne souhaite pas bannir l’alcool de ma vie. J’aime vraiment ces moments d’échange et ce plaisir. Un bon Chablis ou Irancy, ou encore un Saint Emilion ou Côtes-du-Rhône.

 

Si mon corps sent un excès, je fais volontiers quelques jours de diète. Je passe d’excellentes soirées sans en boire une goutte. Je ne cherche pas à m’enivrer coûte que coûte. Mes relations familiales ou amicales n’en sont pas touchées. Et un point important, me semble-t-il, je continue de me questionner sur ce sujet.

 

 

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J’ai osé… l’alcool et moi

12 commentaires sur “J’ai osé… l’alcool et moi

  1. Le tout est que tu te sentes en phase et en équilibre avec ta consommation. Et que tu sois en mesure de redresser la barre si tu sens que tu l’utilises parfois pour combler un manque. Tout est dans l’usage que nous faisons des choses.

  2. Je ne bois pas d’alcool pour des raisons de goût, je n’ai jamais été ivre ni rien du tout…mais je salue tes questionnements et je pense que tu es trop vigilante pour être dépendante.

    1. Merci maman Lempicka pour ton partage Tes mots sont rassurants 😉 En fait je souhaite tellement rester en bonne santé qu’aujourd’hui je fais attention à tout ce qui peut se rapprocher d’un excès Et pour l’instant l’alcool bien qu’un grand plaisir (j’ai appris a déguster de bons vins), n’en fait pas partie ! Bon weekend !

  3. Je crois que ce que tu décris au moment de l’adolescence, c’est monnaie courante.

    Pour ma part, j’ai préféré être exclue plutôt que de jouer le jeu. Ainsi, je n’ai vécu que deux cuites, sous l’influence de mon ex-petit-ami qui, comme tu le sais, n’avait pas une bonne influence sur moi. Je n’avais jamais bu avant. Il insistait lourdement pour que je me « décoince ». La première cuite était rigolote. La deuxième, j’ai du vomir et avec ma fragilité intestinale, il m’a fallu une bonne semaine pour m’en remettre malgré mes 20 ans. Je n’ai plus jamais recommencé, ça m’a servi de leçon.

    C’est effectivement une position complexe à assumer en soirée, d’être celle qui ne boit même pas une goutte. Mais bon … Je n’aime pas l’alcool, à quoi bon me forcer ? Ca m’exclue parce que je passe pour la ronchonne de service, puis parce que je ne suis pas dans le même délire.

    C’est une bonne chose que tu fasses attention. Il le faut, surtout si tu sens que tu es une personne à risques et que tu as déjà bu pour contrer la mélancolie. Moi, je me réfugie dans le sucre (gâteaux, bonbons …), ce qui n’est pas meilleur pour le corps !

    Je pense que si tu dépasses les bornes un jour, tes proches le verront rapidement et sauront te le dire. Sans ça, il n’y a aucun mal à prendre plaisir à boire un petit verre de temps en temps, c’est comme pour tout !

    Bon week-end Emeline !

    1. Merci beaucoup Rozie ! 🙂 Je te comprends Je ne me suis jamais posée la question avant de savoir si je pouvais dire non C’était une évidence Je n’ai pas de regret car heureusement rien de grave ne m’est arrivée Oui je sais que mon entourage sera là et comme tu le dis si bien c’est comme tout : ça doit rester un plaisir 😉 Gros bisous et bon weekend a toi aussi !

  4. Je crois que l’alcoolisme, c’est justement de ne plus imaginer un seul repas sans un verre même de rosé. Ma tante ne ressemble pas à l’image typique d’une alcoolique, elle n’est pas bouffie et bourrée comme un coin en permanence. Mais elle a toujours eu des habitudes de boire « sociales ». Qui se sont transformées en habitudes de tous les jours. Et elle ne le reconnaîtra jamais, mais maintenant elle a une descente, pour une femme de 55 ans de 50 kilos, c’est fou… Bref, comme toi, je me suis souvent demandé quelle était la limite. Je n’ai jamais franchi quoi que ce soit ni flirté avec le danger, je n’ai jamais vomi ni fait de coma éthylique. Mais je me suis souvent posé la question de savoir quand est-ce qu’on basculait vraiment. Et j’ai vu beaucoup de mes amis le faire, même avec la drogue, pas seulement l’alcool. Vaste sujet !

    1. Oh oui ! Merci pour ton témoignage Ornella Oui je ne sais pas non plus dire quand la bascule se fait J’espère que mon entourage saura me le dire que je l’entendrai 🙂 Bon weekend !

  5. Ah oui quand même ! Moi je n’ai commencé à boire qu’à 13 ans, mais c’était que du cidre haha. Je n’ai jamais aimé l’alcool, mise à part le champagne et la Guinness. Je bois que très très rarement !
    Mais juste pour ton bien, essaie de ne pas trop en abuser 🙂 Pour avoir vu des choses pas jolies dans ma famille, je peux te dire que vaut mieux se limiter. Je pense que c’est d’ailleurs pour ça que l’alcool je le banni un peu de mon quotidien 😉 J’en bois un peu pour les grand occasions et c’est tout. Je préfère largement un bon Coca, tant pis si on se moque de moi !
    Bisous.

    1. Merci pour ton partage Oui quand je suis que je suis tombée dedans quand j’étais petite … 😉 Je suis vigilante a ne pas abuser Je m’amuse très bien sans De toute façon ça me rend vite malade aujourd’hui 🙂 Bel après midi à toi Bis

  6. Bravo, Émeline, pour un article de plus qui attaque un tabou ! Tu m’encourages!

    Pour ma part, j’ai été une « party animal » de 18 à 28 ans, j’ai dû dormir 3 heures en tout et j’ai fait dansé et bu le reste! Mais j’ai très vite compris que ma relation à l’alcool était un peu complexe. Prendre une gorgée me donnait toujours envie de la seconde, et finir un verre, envie d’entamer le suivant.
    Il ne m’est rien arrivé de grave, j’ai développé une résistance et je n’ai pas bu tous les soirs 🙂 Quand j’ai eu une famille, j’ai laissé les fêtes sans regrets, mais… j’avais choisi un mari alcoolique qui ressemblait à mon père alcoolique. Mon parcours a évolué vers la violence conjugale, ce dont je parle dans mon blog.

    Par contre, après être sortie de ce couple, et avoir commencé ma reconstruction, un jour, j’ai décidé de laisser l’alcool de côté. Personne autour de moi n’a compris. Pour eux, j’étais une buveuse normale. Bruyante parfois, mais jamais sous la table. Tout le monde connaissait plein de gens qui buvaient bien plus que moi. Mais moi, ce que je n’aimais pas, c’est que j’y pensais.

    Je voulais libérer de la place dans ma tête pour des choses plus positives, plus constructives, plus créatives. J’ai arrêté de boire de l’alcool en 2010.
    Quelques temps après, des barrages ont lâché. J’ai vécu des émotions très violentes qui étaient enfermées en moi depuis l’enfance. Et je m’en suis libérée.
    L’alcool est une drogue, qui anesthésie, et permet d’éviter de faire face à nos interrogations ou blessures les plus profondes.
    Que les autres boivent ne me dérange pas. Je suis égoïstement ravie d’avoir découvert de Graal. Je ne prêche pas, mais je partage, quand certaines ont envie de savoir.

    Merci pour cet article 🙂

    1. Oh merci beaucoup Virginie pour ton partage Ton témoignage est très touchant et très parlant Oui l’alcool est un exutoire Il permet parfois d’oublier mais ne guérit pas Je comprends ce besoin que tu as eu de ne plus en consommer Bravo pour ton chemin ! au plaisir de te lire 🙂

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