J’ai osé… rendre les armes

Au cas où vous ne l’auriez pas noté, je suis une angoissée… Avec mes peurs, tout devient très vite compliqué. Dès qu’il y a un enjeu pour moi, je suis terrifiée. Qu’elles aient été petites ou grandes, chacune des mes victoires a été précédée d’un combat. Le seul mode de fonctionnement que je connaisse pour avancer est de me battre. Et si j’osais rendre les armes ?

Se préparer au combat…

J’entends d’ici les personnes dirent « mais c’est pour tout le monde pareil ! », « La vie est faite ainsi, rien n’est jamais facile ! »… Mais je suis fatiguée… fatiguée de devoir me transformer en warrior pour les moindres choses de la vie. Pour ne pas me laisser paralyser par mes angoisses, jusqu’à présent, j’ai systématiquement pris les armes. Focus, j’ai appris à me transformer en combattante. D’abord je me recentre. Je concentre toute mon énergie et mes pensées. Je me mets en tension. Résolue, je focalise toute mon attention sur la peur à dépasser. Déterminée, je me prépare et me blinde. Et lorsque je l’ai décidé, je fonce…

C’est ce qui s’est passé dernièrement lorsque j’ai souhaité déposé mon CV… (cf J’ai osé me confronter au monde du travail). Un peu violent tout ça… et tellement usant. Alors forcément quand je n’y arrive pas, vu l’énergie mobilisée, je suis au plus bas. Et si j’y arrive, je suis dépitée de la force qu’il m’aura fallu pour surmonter tout ça. Car une fois la situation passée, c’est beaucoup plus facile de relativiser. De reconsidérer ce qui, au départ était une épreuve, comme quelque chose de tout a fait banal…

… et puis rendre les armes

J’ai pris conscience de mon mode de fonctionnement lors de l’un de mes derniers stages Gestalt. Comme si je ne pouvais avancer que dans la difficulté. Et si j’apprenais a rendre les armes ? Parce que lorsque je prends mon armure et pars au combat, j’en oublie l’objectif premier. Surmonter ma peur devient une priorité. Après cette prise de conscience, j’ai eu envie de faire différemment.

Une nouvelle épreuve s’est présentée à moi : j’ai été convoqué à un entretien d’embauche. Rien de tel pour essayer ! Je vais devoir m’exprimer. Il ne me faudra pas trembler, me ridiculiser… J’ai la pression. Le test est parfait ! Pour ne pas me laisser déborder par mon angoisse, je me répète et me rappelle mon objectif premier : rencontrer une personne. Oui il ne s’agit que de ça. Je pars avec l’idée que si je suis en difficulté je lui ferai part de mes ressentis et de la pression que je me serais mise. J’ai envie d’accepter tout ce qui pourrait se présenter. Je peux faire sans ce travail. Je ne joue pas ma vie. J’ai envie d’apprendre à relativiser. Et puis je ne souhaite plus subir, laisser tout le pouvoir à mon interlocuteur. Je souhaite prendre mes responsabilités. Si ça m’est insupportable, à moi d’ajuster.

Quand on transforme une montagne en plaine, on voit ce qu’il y a derrière. Et la peur disparait…

Mon entretien s’est très bien passé. Du stress, mais juste comme il fallait. J’ai réussi a échanger et a faire passer tout ce que je souhaitais. Une vraie réussite ! De quoi être tellement fière ! Mais voila je n’y arrive qu’à moitié. Je ne sais pas ce que c’est que d’être satisfaite d’une réussite sans que je n’y ai laissé ma chemise. Je n’ai appris à valoriser que ce qui m’a coutée. Si je ne me suis pas battue, et donc ou j’y vois de la facilité,  il m’est difficile d’y voir un intérêt. Enervant, n’est ce pas ?

Je sais que ma fierté, je la gagnerai avec le temps. Quand je regarderai en arrière et que je verrais, tout ce que j’aurai réalisé, qui me tenait à coeur, sans difficulté. Pour l’instant tout ça est neuf et déroutant. Mais j’ai l’envie de me faire confiance 🙂

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🙂 🙂 🙂 Cet article a été coup de coeur sur www.hellocoton.fr ! 🙂 🙂 🙂

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J’ai osé… rendre les armes

8 commentaires sur “J’ai osé… rendre les armes

    1. 🙂 Disons que j’ai la chance de travailler en Gestalt tout ce qui fait la vie. Ca me donne des billes et des outils 🙂

  1. Très bel article, qui me touche au plus profond et un peu au delà même. Je ne suis pas expansif donc je n’en dirai pas plus ! 🙂

    Je partage avec toi cette faculté à ne pas se réjouir de qque chose qui est bien fait. C’est normal après tout, non ? « C’est notre boulot » en qque sorte, ou notre mission. Il faut apprendre à savourer les petits instants et les petites victoires.

    Il y a une phrase au Québec que j’aime particulièrement et qui résume un peu tout ça et même un peu plus : « La vie c’est court, mais les petits bouts sont longs ».

    De ça j’en retire la nécessité de se nourrir de tout : tout, rien, un peu, pas grand chose…mais prendre ce qu’il y a à prendre. Personne ne nous rendra la pareille de toute manière, donc pourquoi se priver ?

    Bravo Emeline pour ton cheminement. Tu y es ! Tu as fait un sacré pivot et tu y es arrivée ! On sent la lumière et la vibration dans tes derniers billets de blogs, ce qui n’était pas le cas au début. Comme quoi, même avec un clavier, la plume ne ment pas.

    Prends soin de toi et continue à nous nourrir !

    1. Waououhhh ! Merci merci !! C’est vraiment très chouette tout ce que tu as écrit 🙂 Vraiment merci 🙂 Oui je sens comme en moi un appui possible. Ca c’est vraiment nouveau. Mais rien n’est encore gagné !! Je connais mes limites et ma fragilité… C’est grâce à vous et vos messages que je me sens de continuer 🙂

  2. Bravo pour ton entretien 🙂
    Je suis un peu comme toi, j’ai du mal à être fière lorsque je réussis quelque chose. &, je me dis que c’est parce que je prends beaucoup trop en considération mes difficultés et mes défauts, ou bien encore que je donne trop d’importances aux circonstances extérieures ! L’idée, c’est d’équilibrer la balance, & de réussir à se dire que je n’ai pas réussis parce que c’était une épreuve plus facile qu’une autre, mais que ce sont mes capacités, mes expériences & mes ressources qui m’ont permis de donner le meilleur de moi-même ! Plutôt que d’être fière de moi, qui est bien bien grand mot, je préfère être contente de moi, de mes progrès. Petit pas par petit pas…
    & je trouve que dans un rendez-vous, il n’y a rien de tel que de se dire qu’on se retrouve face à un être humain, qui a lui aussi ses défauts, ses problèmes, ses faiblesses. Il me reste encore pas mal de travail à faire à ce niveau-là, étant souvent persuadée que les autres sont plus expérimentés que moi !
    Merci pour cet article, c’est un plaisir de te lire 🙂

    1. Merci beaucoup pour ton message ! et ce partage ! Oui je crois que l’on est plusieurs a fonctionner comme ça 😉 Mais déjà on s’en rend compte ! Et comme tu le dis si bien « petit pas par petit pas » on n’y arrivera ! Merci encore 🙂

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