J’ai osé… perdre espoir

J'ai osé perdre espoir

Ne plus y croire. Perdre espoir. Je ne sais pas s’il y a pire. Oui car j’en suis persuadée : l’espoir fait vivre. C’est lui qui m’a toujours fait avancer. Grâce à cette idée de m’en sortir, je n’ai jamais lâché. A chaque difficulté rencontrée, j’ai mis en place des solutions pour tenir et continuer. Les médicaments, la thérapie, toute sorte de béquilles pour ne pas tomber. Mais mon espoir est parti. J’aimerai tellement le retrouver…

 

Mon énergie, mon envie, en ce moment, sont inutiles. J’ai beau avoir quelques idées, je n’essaye même plus de les concrétiser. Par avance, je sais que c’est foutu. Je suis dépitée. Je n’y crois plus. Mes angoisses absurdes sont toujours là. Elles ne me quitteront pas. Mais pourquoi suis-je aussi tordue ? Je me sens comme en prison, sans possibilité d’y réchapper. Ma vie défile et je passe à côté.

 

Je suis persuadée d’avoir menti à tout le monde et à moi la première. J’ai tellement voulu croire en mes rêves. Je me suis bien leurrée sur mes capacités. Mes dernières tentatives me l’ont confirmée : face à mes peurs, je ne fais pas le poids. A la moindre rencontre, à la moindre utilisation de mes mains en public, mes phobies refont surfaces. Ça me rend malade…

 

Je suis tellement déçue de moi. De ne pas réussir à dépasser ça. J’aimerai plus de courage et de confiance en moi. J’ai honte de ce que je suis, de ce que je fais. Je fais pitié. J’en suis tellement navrée. Mes phobies m’empêchent de vivre. Elles définissent ce que je peux ou ne pas faire. Pour le reste, je vais devoir apprendre à m’abstenir. Je dois accepter d’être cette personne faible, hors norme et détraquée.

 

J’aimerais retrouver de l’espoir. Je me déteste quand je suis dans cet état. A baisser les bras et broyer du noir. Amis phobiques qui me lisez, avez-vous des conseils à me donner ?

J’ai osé… perdre espoir

10 commentaires sur “J’ai osé… perdre espoir

  1. Difficile de surmonter une phobie, même de l’oublier quelques instants. Tu ne devrais pas être déçue, je trouve cela formidable que tu aies essayé d’affronter tes peurs. Que tu te sois lancée dans des projets qui te sortaient de ta zone de confort. Apparemment, ce n’est pas le bon moment. Il faudra réessayer plus tard, ou essayer autre chose. Et à te lire, je pense que tu en es capable.
    Je n’ai jamais vraiment réussi à vaincre mes peurs (je ne sais pas si ce sont des phobies), je me suis juste appliquée à les contourner, à en discuter avec des personnes choisies qui ont su me rassurer. Ces personnes ne m’ont pas donné de solution miracle, mais m’ont aidée à trouver d’autres chemins. Et j’avance doucement…
    Bon courage à toi

  2. Je pense, qu’il faudrait peut-être que tu te fasses prendre en main par un coach en développement personnel, quelqu’un qui te malmène un peu, qui t’emmène un peu aux bout de tes limites et qui te fasse craquer pour que tu aies un déclic.

  3. Emeline,
    Je suis toujours aussi touchée par tant d’honnêteté,
    J’ai hâte qu’un jour nous puissions nous trouver un créneau pour discuter ensemble.
    Je t’embrasse,

  4. Bonjour Emeline,
    C’est Stéphanie du groupe de Rennes. Comme je te l’avais partagé, j’aime lire tes articles que je trouve si beaux parce que empreints de tant de sincérité, d’authenticité et de profondeur. Je te lis régulièrement.
    Je me dis que tes articles doivent éclairer beaucoup de personnes en leur donnant l’occasion de pouvoir y voir plus clair en elles. Tu leur fais un beau cadeau.
    En tous les cas, moi, tes articles éclairent mon être. Merci pour tes partages. Ils montrent toute la générosité de ton être.
    Ta question « Amis phobiques qui me lisez, avez-vous des conseils à me donner ? » me donne l’envie de te partager à mon tour quelque chose, et ainsi de poster enfin des mots sur ton blog 😉
    Face au traumatisme émotionnel que j’ai, moi, vécu il y a quelques années, je me suis sentie aussi bloquée, restée toujours avec quelque chose de trop présent du passé en moi. Et cela pendant longtemps. Ce quelque chose teint d’un effet émotionnel négatif durable, et cela malgré mon travail en Gestalt et autres.
    L’EMDR est venu m’aider. L’EMDR est une neurothéprapie où on ne parle pas beaucoup. Des séances de EMDR peuvent être vraiment efficaces pour traiter des états de stress post-traumatique. On parle de trauma quand ce que nous avons vécu a été soudain, hors normes, qu’il s’en est suivi que notre cadre de référence a été désorganisé, et que nos besoins psychologiques fondamentaux ont été frustrés à la suite de ce que nous avons vécu.
    Il est toujours délicat de conseiller quelque chose à autrui, ne pouvant savoir pour la personne. Et peut-être as-tu déjà fait des séances de EMDR. Je ne sais pas.
    Mais dans le doute, je te partage juste ici à mon tour mon expérience. Et si cela peut t’aider, éveiller quelque chose de nouveau en toi, j’en serais ravie pour toi 🙂
    Je te souhaite plein de bon,
    Au plaisir,
    Stéphanie

    1. Merci beaucoup Stéphanie 🙂 Oui c’est une méthode que j’ai quelque peu essayé mais j’avoue que je réessayerai bien Si tu as des coordonnées sur Nantes, je suis preneuse J’espère que de ton cote tout va bien On devrait se voir bientôt 😉 Je t’embrasse Prends soin de toi

  5. Bonjour,
    Je découvre votre blog, je n’ai pas encore tout parcouru… Je le trouve très intéressant et authentique.
    Je souffre aussi d’une phobie qui peut être plus ou moins forte selon les moments. Je suis accompagnée depuis de longues années en Gestalt aussi.
    J’ai pu expérimenter que quand ma phobie redevient forte et très présente, c’est que je suis aux prises avec mon angoisse de finitude (peur de ma mort, peur de celle de mes enfants, etc.), et qu’arriver à la nommer en compagnie de ma thérapeute et/ou de mon groupe thérapeutique me soulage beaucoup. Je peux compter sur ces personnes pour être avec moi dans cette angoisse-là. Je n’ai pas besoin qu’on me dise alors « mais non, il n’arrivera rien, tu ne vas pas mourir maintenant, tes enfants vont bien, etc. ». J’ai juste besoin de partager un moment avec eux, ce moment où nous sommes ensemble au bord de ce gouffre effrayant qu’est notre propre finitude, sans déni, et avec authenticité. C’est un moment intense qui me permet alors de repartir avec mon angoisse sinon apaisée, du moins reliée. Et la phobie se fait moins forte.
    Ce n’est pas un conseil mais juste mon témoignage, mon expérience.
    Bien à vous,

    1. Un grand merci pour ce témoignage Je suis très touchée de ce partage Je suis également toujours soulagée d’être comprise et non jugée Vraiment merci Et oui je vais continuer d’en parler Belle route a toi et au plaisir de te recroiser par ici 🙂

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